ETUDE D'UNE LOI DE STABILISATION SIMPLE UTILISANT LA
DERIVEE DU CHAMP MAGNETIQUE TERRESTRE.
NB:
Cette étude est donnée sous la forme telle qu'elle avait été présentée, à
l'occasion d'un projet élaboré à l'Ecole de l'Air de Salon de provence. Comme
certains de mes collègues pourraient être un jour concernés par une étude
semblable, je l'ai laissée en l'état.
Le
fichier *.doc est un format Winword 2
Cadre de
l'étude:
Un
micro-satellite, en orbite héliosynchrone, doit être stabilisé pointage terre,
avec un SCAO ( Système de Contrôle d'Attitude et d'Orbite ) aussi simple que
possible à mettre en œuvre, entraînant une gestion de bord très allégée en
calculs et traitement d'informations capteurs.
Origine de
l'idée:
A l'occasion d'une
visite chez MMS (Matra Marconi Space), M DAMILANO spécialiste dans les études
de SCAO appliquée à des micro-satellites, nous indique fort aimablement que les
américains utilisent couramment et avec succès, une commande basée sur la dérivée
du champ magnétique terrestre.
L'idée de base est
que vue du satellite, une partie importante de la vitesse du satellite résulte
de sa rotation instantanée, la détection de la dérivée permettra donc de
générer une commande afin de dissiper l'énergie de rotation du satellite, le
stabilisant par une capture naturelle réalisée par le gradient de gravité.
Equipements
nécessaires:
Capteurs :
magnétomètres donnant à bord du satellite, dans les axes satellites G x, y, z
les composantes Bx, By, Bz du champ magnétique terrestre B à la position
courante du satellite.
Se renseigner sur
les caractéristiques: masse, coût, encombrement, disposition à bord, bruit,
biais ....
Un ensemble de trois magnétocoupleurs dont les axes sont parallèles aux axes satellite. Voir ....\SCAO\MAGNETOC\magneto2.htm
Recueillir les
informations techniques nécessaires à leur mise en œuvre et à la modélisation
de leur comportement.
Capteurs ou
senseurs d'attitude à définir,
restituant l'orientation du satellite autour de son centre d'inertie.
Une
électronique de calcul et de
traitement du champ magnétique B puis de commande des magnétocoupleurs.
Problème de la
commande, linéarité, saturation des magnétocoupleurs .....
L'ensemble devrait
après étude se révéler simple à mettre en œuvre.
Conditions
de mise en oeuvre:
Un tel système
pourra agir dès les premières secondes du vol orbital, puisqu'il se révélera
comme dissipateur d'énergie. Un mât de gravité est-il nécessaire? Quand le
déployer s'il est présent et pourquoi?
Il faudra alors
envisager que la capture et l'amortissement puissent conduire à une
stabilisation avec un pointage de la caméra à l'envers.
On envisagera
alors:
De détecter cette
position, comment?
De remédier à
cette situation, c'est à dire opérer un retournement. Peut-on utiliser le mât
de gravité? Comment? Problème de la commande ....
D'étudier les
conséquences néfastes éventuelles de cet usage.
D'estimer la durée
maximale de l'opération de stabilisation y compris et surtout dans le cas d'une
position à l'envers au départ.
De vérifier si
cette contrainte de temps est compatible ou non avec les spécifications de la
mission et notamment du phasage et de la dérive de l'heure locale.....
I COMMANDE
PAR LA DERIVEE DU CHAMP MA GNETIQUE TERRESTRE.:
1° )
Principe de base : créer à bord du satellite un moment magnétique ,
vous trouverez la modélisation du champ magnétique terrestre dans ...\scao\magnetoc\magneto2.htm.
dérivée à
prendre dans les axes satellite, pour
la simple et bonne raison que les magnétomètres attachés au satellite
fournissent les composantes dans les axes satellite. On envisagera alors peut
être le calcul de la dérivée de manière analogique (à voir).
Une électronique
adéquate et des magnétocoupleurs interagissant avec le champ magnétique
terrestre vont donc permettre de créer sur le satellite un couple actif valant.
2°) La
chaîne logique de contrôle :
Le diagramme
fonctionnel pourrait se présenter ainsi:
II ETUDE
PHYSIQUE DE LA COMMANDE :
Que représente
physiquement la dérivée du champ B vu du satellite? Mécaniquement c'est la
vitesse de l'extrémité du vecteur B vu par un observateur lié au corps du
satellite.
Or la variation
d'un vecteur a deux origines, la variation de longueur et le changement
d'orientation.
Le changement de
longueur provient nécessairement du mouvement orbital par la variabilité de la
latitude en particulier.
Le changement
d'orientation a pour origine la rotation du satellite et le mouvement orbital.
De plus dans la rotation absolue du satellite il intervient la rotation du
repère GXYZ (dit orbital) valant wo autour de l'axe de
tangage Y.
Toutes ces
remarques pour constater que si on oublie le mouvement orbital, la seule
variation de B provient de la rotation W du satellite par
rapport au repère GXYZ, précisément la rotation qu'il faut annuler. Vu du
satellite B tourne à la vitesse -W.
Faisons une figure
qui montre la géométrie du contrôle.
Le lecteur
montrera que seule la composante de la rotation transverse au champ
magnétique (du
moins son opposé) crée une vitesse sur B, et conclura que le couple
généré sur le satellite s'oppose à cette composante transversale.
L'effet
amortisseur de cette composante devient alors très clair.
Le lecteur curieux
pourra également, par une méthode analogue montrer que la rotation orbitale de
GXYZ (toutes choses restant égales par ailleurs) crée sur le satellite en
orbite polaire (pour simplifier) un couple :
qui a pour
conséquence de mettre en retard le satellite par rapport à la
géocentrique ( retard sur le tangage) ce couple apparaît ainsi perturbateur.
III Etude
mathématique permettant de mettre en évidence le rôle amortisseur de la commande.:
Cette étude
demande du soin car les divers repères jouent des rôles subtils. Voir
...\scao\attitude\scao_0.htm.
Ro désignera le repère orbital G XYZ attaché au mouvement
du centre d'inertie (Trajectoire ou orbite) du satellite mais indépendant du
mouvement autour du centre d'inertie (Attitude);
S ou R désignera le repère G x y z lié au satellite.
est le vecteur
rotation instantanée de R par rapport à Ro. Il est clair qu'un des buts du
contrôle est de maintenir ce vecteur à 0, avec des angles de roulis F, lacet Y, tangage q, nuls.
Rappelons que pour
de petits angles de décalage de R par rapport à Ro, le vecteur rotation vaut
sur x y z ou X Y Z et B :
1° ) Mise
en évidence de l'effet amortisseur du couple de commande sur les trois axes.
Rappelons la
formule de dérivation d'un vecteurs dans deux repères.
ce calcul
explicité avec la formule du double produit vectoriel donne:
Ce mode de calcul
du couple fait apparaître deux termes de natures très différentes, le premier
C1 qui dépend linéairement du vecteur W à contrôler par
l'intermédiaire de la matrice A(t), qui elle ne dépend que du temps (
puisque sur l'orbite circulaire le champ ne dépend que de l'angle de rotation j(t)=wot ) et le deuxième terme C2 ne dépendant à priori que
du temps.
L'idéal serait que
la matrice A(t) possède des valeurs propres négatives, sauf peut être en
certains points de l'orbite où elles pourraient s'annuler exceptionnellement.
Voyons cela de plus près.
Le lecteur
exécutera les calculs qui montrent que dans la base du satellite on a : C1
= A(t) W
Cette matrice
symétrique possède des valeurs propres réelles.
Montons grâce à
une analogie mécanique utilisant la matrice d'inertie, que ces
valeurs propres ne sont jamais positives.:
Considérons dans
le repère satellite G x y z le point M de masse k, de cordonnées Bx, By, Bz
autant dire que GM = B. Alors A(t) n'est autre que l'opposé de la matrice
d'inertie de M par rapport au repère G x y z. Cette remarque apporte toutes les
conclusions souhaitées à savoir:
Puisqu'une matrice
d'inertie a des valeurs propres non négatives, A(t) a des valeurs propres
non positives.
De toute évidence,
mécaniquement, la direction de B est un axe principal et le plan normal à B est
principal d'inertie. On en déduit que A(t) a une valeur propre nulle, ce
qui est évident pour la direction de B, puisque aucun couple parallèle
à B ne peut être créé. Naturellement les deux autres valeurs propres sont
égales, et comme la trace de la matrice vaut - 2 B², on en déduit que les
valeurs propres négatives sont égales à - B², résultat prévisible.
Autre
point de vue plus mathématique
et à la limite plus rapide :
Au vu des
considérations précédentes nous pouvons calculer directement les valeurs
propres de la matrice A(t)/k
le polynôme
caractéristique que le lecteur calculera s'écrit:
ce qui confirme totalement
le résultat précédent, d'une valeur propre nulle ( non contrôle autour de l'axe
du champ ) et d'une racine double montrant un contrôle parfaitement symétrique
de la composante de la rotation normale au champ.
Le gain de
ce contrôle est - kB², démontrant de manière évidente que le
couple est amortisseur de deux composantes de la rotation, mais comme
le champ est variable il en résulte qu'à tour de rôle les composantes sont
périodiquement amorties.
2° )
Etude du couple C2
Ce couple ne
dépend que du temps et varie de manière périodique.
Comme une orbite
héliosynchrone circulaire est proche d'une orbite polaire, nous pouvons essayer
de voir ce que vaut ce couple pour une orbite polaire, le calcul est en effet
plus simple.
Le lecteur
vérifiera sur ce cas simplifié que dans les axes de Ro ( G X Y Z ):
donnant par le
produit vectoriel:
Le couple est donc
constant et sur l'axe de tangage du satellite, pour une orbite polaire et pour
les hypothèses faites (champ dipolaire d'axe nord-sud).
Conséquences : il
apparaît comme un couple perturbateur jouant le même rôle que le couple
aérodynamique sur l'axe de tangage. Son effet sera donc un dépointage statique
par rapport à la géocentrique. Il faudra donc en tenir compte pour la prise de
vue.
Ordre de
grandeur :
Un calcul sur une
orbite de rayon 6800 km donne un couple
pour k=107,
la valeur est de l'ordre de grandeur du couple aérodynamique.
Nous ne savons pas
aujourd'hui quels seront les gains k pratiqués.
En simulation , il
pourrait être intéressant de vérifier sensiblement ce résultat en supprimant la
perturbation aérodynamique.
Remarque
finale : il ne faudra pas oublier de simuler le problème de la
saturation éventuelle des magnétocoupleurs et également de prendre en compte la
valeur réelle du champ B lors du calcul du couple C .
Commentaires
sur la commande :
Après cette
première étude théorique il apparaît que la variabilité de l'orientation du
champ magnétique permet de contrôler tous les axes.
Aux passages
équateur le champ est parallèle au roulis et le contrôle se fait sur les
axes tangage et lacet.
Aux passages
pôles le champ est radial entraînant l'impossibilité du contrôle lacet mais
un contrôle actif sur le tangage et le roulis.
Il faudra donc
s'attendre à une excellente efficacité sur le tangage partout contrôlé,
et une moindre efficacité sur le lacet et le roulis, de plus, comme le gradient
de gravité n'est pas efficace sur le lacet, il ne faudra pas s'étonner d'un contrôle
"mou" sur le lacet.
Peut être
faudrait-il "durcir' le contrôle lacet ? Mais comment, ce pourrait
être un sujet de réflexion et d'étude.
NB: On rappelle
cependant que les contraintes de vitesse angulaire sur le lacet sont moins
strictes que sur les autres axes.
3° )
Etude énergétique
Oublions le
mouvement orbital du satellite et ne
prenons en compte que la vitesse de B créée par le mouvement autour du
centre d'inertie.
Dans ces conditions on a un moment magnétique
Un couple C et la
puissance P du couple qui valent:
La puissance est
négative traduisant fort heureusement une perte d'énergie et la formule montre
que cette perte est d'autant plus grande que la rotation transversale au champ
magnétique est grande.
Il apparaît donc
évidemment que la composante de la rotation portée par le champ ne peut être
réduite, c'est en cela que la variabilité du champ le long de l'orbite est
intéressante.
IV Etude
mathématique d'une autre loi mettant en évidence le rôle amortisseur de la
commande et prenant mieux en compte les inerties différentes du satellite.:
Les simulations
montrent vite que l'amortissement suivant les axes ne se fait pas à la même
vitesse. Disons mieux les constantes de temps des amortissements dépendent des
moments d'inertie du satellite.
Une autre idée nous
a donc été donnée par M DAMILANO pour mieux prendre en compte ce fait. Nous
l'exposons ci-après.
1° )
Notations
Le vecteur champ magnétique terrestre |
|||
Son vecteur unitaire |
|||
I |
La matrice d'inertie du satellite en axes satellites principaux évidemment |
||
L'opérateur matriciel associé au produit vectoriel ci-contre |
|||
2° ) Prise
en compte des inerties
Le principe de
base consiste toujours à utiliser la dérivée du champ magnétique terrestre,
mais en adoptant un gain K matriciel prenant en compte les inerties satellite.
Le moment
magnétique est alors choisi de telle manière que
avec K matrice de
gain qui se calcule par:
Le couple C
agissant sur le satellite se calcule classiquement
Le lecteur
familiarisé avec les calculs d'algèbre linéaire montrera que si on oublie le mouvement
orbital pour ne s'intéresser qu'au mouvement autour du centre d'inertie on
obtient alors:
Un couple et une
puissance:
Le lecteur curieux
pourra montrer que sur l'espace orthogonal à B, la
relation s'explicite sous la forme
Il est donc clair
que les inerties sont prises en compte dans le gain sur chaque axe. On montrera
aussi que la puissance dissipée (sous l'hypothèse du seul mouvement autour du
centre d'inertie) est
2° ) Remarque
sur la constante de temps
Un retour sur les
équations du mouvement montre que si l'on ne considère que le mouvement autour
du centre d'inertie on a :
mettant bien en
évidence la constante de temps t. Dans ces conditions
l'amortisse ment sur les trois axes sera identique, ce qui en général résout le
problème du lacet dans une stabilisation par gradient de gravité.
2° )
Remarque sur les simulations et le mouvement orbital :
En marge des
études précédentes mais à l'occasion d'un PFE il pourrait être intéressant
d'étudier à long terme le couplage entre le mouvement orbital et le
satellite, couplage naturellement réalisé par le second terme de la
dérivée du champ magnétique que nous avons soigneusement évité de faire
apparaître dans les calculs précédents. L'inclinaison orbitale différente de
90° semble participer activement à ce couplage.
Les simulations
montrent en effet clairement un tel couplage dans une sorte d'oscillation
permanente résiduelle à une période double de la rotation orbitale.
Une telle étude
pourrait peut être se faire en décomposant le champ magnétique en ses
harmoniques par rapport à la pulsation orbitale.
GUIZIOU octobre 1994 et janvier 1995 revu en nov. 1999
pour le site
Propositions pédagogiques pour une approche simple du
SCAO d'un satellite commandé par la dérivée du champ magnétique terrestre.
Rappels:
L'étude concerne
le contrôle d'attitude d'un satellite, capturé par le gradient de gravité,
amorti par la création d'un couple magnétique généré par une commande basée sur
la dérivée du champ magnétique terrestre vu du satellite et interagissant avec
le champ magnétique lui-même.
Un SCAO est en
général difficile à appréhender, mais dans le cas présent d'une orbite
héliosynchrone (circulaire et voisine d'une orbite polaire), on peut donner une
approche pédagogique simple, graduée et réaliste de son fonctionnement.
I Gradient
de gravité : ( Voir.dans...
/scao/gradient/gradient.htm )
1° ) Ayant réalisé
le calcul du couple agissant sur le satellite, il faut établir soigneusement
les équations du mouvement autour du centre d'inertie dans le cas des
petits angles (hypothèse à ne pas oublier).
2°) On montre
alors l'existence d'une configuration orbitale stable avec pointage Terre
et la nécessité de bien choisir les inerties du satellite. On pourra
également réfléchir au rôle des produits d'inertie lorsque les axes satellites
ne sont pas principaux d'inertie.
On remarque aussi
dans les oscillations libres le découplage du tangage, ce qui est important
pour l'application projetée.
De même il
apparaît un couplage roulis - lacet et du fait de Ir voisin de It
un rappel très mou sur le lacet, si rappel il y a. Vous
retrouverez ce problème tout au long de la mise au point du SCAO.
3°) On mettra
l'accent sur le rôle du mât de gravité. On évaluera les périodes propres
d'oscillations.
4°) Dans le cas
d'une perturbation constante sur le tangage on montrera que la
stabilisation s'opère autour d'une position moyenne décalée par rapport
au pointage Terre.
5°) Dans le cas général
on mettra en évidence la nécessité d'un contrôle par amortissement ou
d'un contrôle plus complexe.
II Etude
simplifiée du contrôle tangage sur une orbite polaire.:
1°) On part de
l'idée qu'une orbite héliosynchrone est voisine d'une orbite polaire pour
laquelle le champ magnétique créé par un dipôle d'axe nord-sud est placé de
manière privilégiée dans la base OXYZ. On peut penser que le rôle de ce champ
magnétique sera très sensiblement le même.
Dans III 1°) il a été
montré que la direction B du champ est une direction propre de la matrice A(t)
et que toute direction orthogonale au champ magnétique B, est une direction
propre associée à la valeur propre - lB².
Ainsi l'axe de
tangage est une direction propre de A(t). Le couple généré par la commande
associée à la dérivée devient donc très simple:
Il montre parfaitement le rôle amortisseur sur le
tangage, mais fait apparaître une perturbation constante en axes orbitaux.
2°) Equation
du tangage découplé :
Le lecteur
établira
Il est alors
facile sous Simulink de réaliser le schéma bloc de la simulation ce qui
permettra:
De comprendre
l'influence de B et surtout de choisir le gain k
De réaliser que le
choix de ce gain est un compromis entre la rapidité de l'amortissement et
l'imprécision du pointage final.
Il pourra être
utile par exemple de tracer la courbe liant le temps de réponse au dépointage
résiduel.
3°) Simulation
directe de la dérivée.:
Afin de valider
les calculs et d'être plus proche de la réalité, on procédera à la simulation
plus réaliste de la dérivée. Pour cela:
On utilisera des
blocs existants (Champ magnétique, équation d'état ....)
On mettra en
évidence les problèmes posés par la dérivée d'une information bruitée.
On retrouvera les
mêmes résultats que précédemment.
4°) Magnétocoupleurs
:
On étudiera la réalité
physique de la commande et on choisira les magnéto coupleurs.
On envisagera
d'éventuels problèmes de saturation
On abordera la
possible mise en place d'un filtrage de la mesure.
5°) Echantillonnage
du système :
Ce système simple
pourrait être l'occasion de la mise en place et de l'étude appliquée d'un
échantillonnage.
III SIMULATION
REELLE COMPLETE :
A la lumière des
études simplifiées précédentes, on réalisera la simulation complète 3-axes de
la stabilisation du satellite.
1°) Changement
d'axes de la base XYZ à xyz :
La figure suivante
montre les axes XYZ ( liés à l'orbite voir ...\scao\magnetoc\magneto2.htm)
X axe portant la
vitesse au sens habituel
Y normale au plan
orbital portant le moment cinétique orbital
Z géocentrique
verticale
xyz est lié au
satellite
x axe de roulis
y axe de tangage
direction de la caméra.
z axe de lacet
F,
q , Y sont les angles de roulis, tangage
et lacet. Ces devraient rester petits avec un SCAO bien conçu.
x est l'axe de
mesure du roulis, b celui du tangage et Z celui du lacet.
Les bases
successives sont XYZ --->abZ ---->xbg --->xyz
On apportera un
grand soin à ce changement de base, en ne faisant pas au départ l'hypothèse des
petits angles de manière à garder une transformation exacte.
On vérifiera que
la matrice P de passage de la base xyz à XYZ est donnée par ses éléments:
p(1,1)=cos(y)*cos(q);
p(1,2)=sin(y)*cos(q);
p(1,3)=-sin(q);0
p(2,1)=cos(y)*sin(q)*sin(F)-sin(y)*cos(F);
p(2,2)=cos(y)*cos(F)+sin(y)*sin(q)*sin(F);
p(2,3)=cos(q)*sin(F);
p(3,1)=cos(y)*sin(q)*cos(F)+sin(y)*sin(F);
p(3,2)=sin(y)*sin(q)*cos(F)-cos(y)*sin(F);
p(3,3)=cos(q)*cos(F);
On rappelle alors
(Algèbre linéaire) :
2°) Passage
au modèle 3-axes du satellite.:
Je préconise une
étape intermédiaire qui consiste à introduire le modèle dynamique du satellite
et à vérifier que dans le cas d'une orbite polaire et du seul mouvement de
tangage, on retrouve les résultats de l'étude uniaxiale.
On pourra alors
prolonger l'étude pour le cas général puisque le modèle satellite aura été
validé.
GUIZIOU octobre 1994 et janvier 1995 revu en nov. 1999
pour le site et novembre 2001 (détails), sept 2011